Emilio
Tout les espagnols ne sont pas paresseux. Mais Emilio était un bon à rien, un fainéant, un buveur invétéré qu'on ne voyait qu'à partir de 20h, à l'ouverture des brasseries. Il n'y a que deux type de Sévillans: ceux qui ne connaissent pas Emilio, et ceux qui ont partagé quelques litre de bière glaciale avec lui. Quand Emilio sort de chez lui, on le voit arriver de loin, avec sa démarche déterminée et sa trogne couleur bougainvilliers. Pas de doute sur sa destination, s'il ne va pas au bar le plus proche, c'est qu'il va au bar d'à côté. Emilio lui-même n'a pas de destination particulière en tête, mais ses antennes le guide toujours vers la meilleure ambiance. Ou peut-être que l'ambiance est la meilleure parce qu'il est là. Qu'Emilio soit assis ou debout, Emilio boit comme un trou. Les bière cèdent leur place aux tapas et les tapas cèdent leurs places aux bières dans un balais incessant. Les mauvaises langue disent qu'il ne vit que pour boire encore plus, ses partisans disent de lui qu'il est un bon vivant. Les pragmatiques se demandent comment il finance son train de vie. Ils ratent tous l'essentiel, c'est qu'Emilio à démissionné de la vie depuis longtemps.